Le maire de Vierzon Nicolas Sansu a inauguré cette place aux côtés de France Brel, fille du poète aux vers éternels.
L’îlot Brunet-Rollinat a souvent été décrié, voire maudit par les automobilistes. Le maire de Vierzon avait fait de la recomposition de ce quartier une priorité. En quatre ans, le pari a été réussi. Il n’a fallu qu’une année pour bâtir ce qui devrait être la place d’un panel de symboles tous plus riches les uns que les autres : art moderne, couleur, lieu de partage, d’échanges, de fête… L’architecte François Albizatti présente le lieu comme « une symbolique de liaison entre la ville et le patrimoine naturel de Vierzon, l’eau. »
Pour le maire, “Cette place Jacques Brel est comme un écho au canal de Berry à la Halle de la Société Française, c’est ici que l’aventure d’un nouveau Cœur de ville commence… »
Cette place, nouvelle agora de Vierzon, s’appelle désormais place Jacques Brel. Toutes les collectivités ont contribué : l’État (28 %), le Département (16 %), la Région (47 %) et bien entendu la ville (9 %).
Le Président de la région, François Bonneau, a délivré un discours empli de passion, de reconnaissance face à cet immense projet qui touche non seulement la ville, ses élus, mais évidemment, tous les habitants dans ce formidable désir de bâtir un mieux vivre ensemble. Il est rare de voir autant de monde pour une manifestation de ce type. Élus de Vierzon, vous avez fait le choix de l’excellence, cette idée de vague entre ville et eau est un symbole porteur. Celui d’un projet qui marque l’énergie de l’espoir, celui qui renaît avec ces territoires généreux, de ceux qui connaissent bien leurs habitants. Donner le nom de Jacques Brel à cette place est hautement pertinent, car il lance bien des messages dont celui qui nous dit que nos cultures sont des cultures qui donnent l’énergie de l’espoir, l’énergie du vivre ensemble, l’énergie de l’avenir. Ici, ce territoire de Vierzon où se mêlent industrie et nature est une force pour un développement commercial, du vivre ensemble et industriel. Bravo à l’architecte, car cette place articule vraiment, la vie urbaine, les éléments naturels. Ce cadre urbain bien engagé aujourd’hui est une manière de faire l’avenir”.
France Brel s’est déclarée “fière de cet hommage rendu à mon père dont le nom sera désormais associé à l’histoire de votre ville. Les villes moyennes en France doivent poursuivre dans ces projets d’avenir ; tout ne doit pas être concentré dans les grandes villes…” et elle a conclu par les mots de son père : “le talent, c’est avoir l’envie de faire…”.
J.F.
T’as voulu voir Vierzon…
Un bel espace qui éclaire le bas de l’une des artères principales de la ville. Là où, voilà quelques mois encore, se trouvait une énorme verrue grise qui obscurcissait l’horizon c’est maintenant une place qui développe sa vague, qui en fait déjà d’autres, vers le canal et l’Yèvre. Pourquoi avoir choisi Jacques-Brel pour nom de baptême ? Parce que Vesoul l’avait fait voilà des décennies en l’honneur de la chanson éponyme et dans laquelle la deuxième ville du Cher est largement citée. Désormais, les amoureux de Brel pourront se recueillir sur cette place où il n’a jamais mis les pieds, tout comme dans n’importe quel endroit de Vierzon d’ailleurs. On pourra même ouvrir un musée de ce que n’a pas pu voir Brel à Vierzon. Du coup, on peut se demander si, à l’image de la nouvelle plaque, on trouve une place Jacques-Brel à Amsterdam même près des bars, des maisons de péripatéticiennes, ou même près des baraques à frites. Une certitude, aucune trace d’une rue Étienne Daho, même pour un week-end, à Rome, ni d’une place Soldat Louis au Vatican. Dommage, cela aurait de sacré hommage aussi …
F.S.